Théophile Gautier (1811-1872 )
Tandis qu'à leurs œuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.
Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes
Et cisèle des boutons d'or.
Dans le verger et dans la vigne,
Il s'en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l'amandier.
La nature au lit se repose ;
Lui descend au jardin désert,
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.
Tout en composant des solfèges,
Qu'aux merles il siffle à mi-voix,
Il sème aux prés les perce-neiges
Et les violettes aux bois.
Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l'oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d'argent du muguet.
Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,
Il met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.
Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d'avril tournant la tête,
Il dit : " Printemps, tu peux venir ! "
Théophile GAUTIER (1811-1872) - Émaux et camées
IL est superbe ce poème YVES et je viens des petite pâquerettes . Des fleurs du coeur*
RépondreSupprimerMais le printemps est bien là avec moi il est aussi chez toi je pense!!
Je t'embrasse et je repasse plus tard
Je viens voir ton blog Yves
RépondreSupprimerChapeau bas à Théophile Gautier !!!!!
RépondreSupprimerQuelle écriture, j'admire vraiment et je me demande même après avoir lu son texte si je ne vais pas arrêter d'écrire. Je me sens comme une petite rigolote avec mes poèmes si simples.
Je te fais un gros bisou Yves
j'aime bien ce poème merci
RépondreSupprimerPoème d'amour
Lettre d'amour
déclaration d'amour